8 MARS : 2 salariées mises à l’honneur

En ce 8 mars, Journée Internationale des droits des femmes, PYRENE PLUS a souhaité mettre à l’honneur non pas 1 mais 2 salariées.

Parmi les 500 employés de notre association d’aide à domicile, elles ont un point commun précieux : elles ont commencé à travailler en tant qu’ aide à domicile en 1982. Voilà donc 41 ans que Marcelle et Véronique participent à l’accompagnement des plus fragiles. Découvrez leur témoignage et leurs secrets de longévité professionnelle au sein de PYENE PLUS.

Marcelle, Auxiliaire de Vie Sociale, Tarbes

« J’avais prévu de travailler l’été dans l’hôtellerie et une connaissance, salariée de PYRENE PLUS qui partait à la retraite, m’a proposé de postuler. Et me voilà embauchée. Au départ, les locaux étaient à côté de la mairie de Tarbes près de la Croix Rouge. L’ambiance était familiale. J’ai fait mes débuts avec Eliane, au départ aide à domicile, qui est aujourd’hui Responsable de secteur sur Tarbes.

Depuis mes débuts et après 3 Directeurs, beaucoup de choses ont évolué, en majorité dans le bon sens.

Ce qui a apporté beaucoup dans notre accompagnement depuis 40 ans c’est l’évolution des matériels à domicile. Lit médicalisé, poignée de maintien, lève-personne, etc. : ils facilitent nos interventions et c’est aussi rassurant pour les personnes et pour leurs proches.
Pour cela, des formations sont indispensables et j’ai pu en faire un grand nombre à PYRENE PLUS, toutes peut-être d’ailleurs ! Celle qui m’a touché le plus est celle sur l’accompagnement en fin de vie.

En plus de l’aide à domicile, l’atout de PYRENE PLUS est de pouvoir proposer d’autres services pour rester le plus longtemps à domicile. Je pense par exemple au portage de repas qui permet de bénéficier de repas équilibrés pour les personnes qui ne mangent pas bien. Je pense aussi à la boîte à clés qui facilite la venue des intervenantes et sécurise les bénéficiaires.

L’évolution des outils de travail et des organisations avec les téléphones professionnels, la communication avec les Responsables de secteur, la mise en place de l’astreinte les soirs et week-ends, le prêt de véhicule en cas de panne a apporté un plus.

L’évolution s’est également faite parmi les personnes accompagnées : au départ, nous avions principalement des séniors. Aujourd’hui, un certain nombre de personnes accompagnées sont plutôt jeunes, porteuses de handicap ou de maladies chroniques voire parfois incurables. C’est le cas par exemple pour un bénéficiaire de 50 ans atteint d’une sclérose en plaque que j’accompagne. L’accompagnement jusqu’à la fin de vie est également une situation qui est plus fréquente. De belles pensées à ce sujet lorsqu’on peut accompagner une personne jusqu’à ses 106 ans à son domicile. Cela a été mon cas.

Notre intervention au domicile, c’est ainsi quelque chose d’important. C’est de l’humain. Le dialogue avec les personnes accompagnées est primordial. Il permet d’entretenir un lien, de créer une confiance. Et puis, nous prenons aussi le relai des proches pour leur permettre de souffler et se poser un peu.

Lors de la COVID, notre présence au domicile a permis de rassurer les plus fragiles et de garder le lien avec l’extérieur. C’était presque une question de survie pour eux. Nous avons encore plus ressenti notre utilité dans ces moments-là.

Mes collègues me demandent parfois comment j’ai fait pour rester aussi longtemps à PYRENE PLUS. C’est pourtant simple : C’est d’abord l’envie d’aller vers les personnes pour établir le contact et la confiance. C’est aussi être à l’écoute, respecter la personne et accepter que certains jours soient moins faciles que d’autres.

J’ai appris par ce travail à tirer les gens vers le haut, à les motiver. Je suis comme ça. Quand la personne accompagnée a le sourire, je me dis que j’ai rempli mon rôle. La diversité des tâches et des publics accompagnés m’a toujours plu et je peux dire que je me sens bien à PYRENE PLUS.

Comme me disait un médecin, les aides à domicile sont le premier barreau de l’échelle dans l’accompagnement à domicile. Si ce barreau n’existe pas, les autres professionnels ne pourront pas monter à cette échelle. »

Véronique, Auxiliaire de Vie Sociale, Tarbes

« J’avais un diplôme de Sténodactylographie. Ma mère, qui travaillait déjà dans l’aide à domicile, m’a demandé de poser ma candidature à PYRENE PLUS. J’ai fait un remplacement de 8 mois pour un congés maternité et je suis finalement restée dans l’association.

Je me rappelle, il y a 40 ans, que l’hygiène des personnes chez qui nous allions était difficile. Certaines situations étaient également complexes lorsque vous ne savez pas par où commencer vu l’état du logement, que vous vous retrouvez devant des personnes alcooliques ou qui ferment la porte à clé derrière vous.

Les formations que j’ai suivies m’ont permis de mieux gérer ce type de comportement et de rester toujours professionnelle. J’ai fait ma formation d’Auxiliaire de Vie au Greta et j’ai souhaité bénéficier de la plupart des formations proposées par PYRENE PLUS comme celles sur les gestes et postures, Alzheimer et Parkinson.

L’évolution progressive de l’hygiène en général et l’information transmise par PYRENE PLUS sur les manières d’intervenir au mieux, l’utilisation des produits d’entretien et des matériels d’accompagnement ont contribué à améliorer nos conditions de travail.

L’apparition de matériels spécialisés à domicile notamment dans les salles de bain et les chambres a été un plus pour nous et bien sûr pour le confort des personnes accompagnées. Là aussi, les formations ont été indispensables. L’arrivée d’autres services à domicile tels que les pédicures, les coiffeurs, etc. a apporté également un plus complémentaire dans le maintien à domicile.

Les plus PYRENE PLUS ont été nombreux depuis 1982 : La sectorisation des interventions a permis de réduire les déplacements. Moi qui me déplace à pied, cela a été un confort supplémentaire. La modulation permet également d’avoir un salaire mensuel fixe. Le règlement de fonctionnement pose le cadre sur lequel nos missions doivent se faire, autant pour les salariés que pour les personnes accompagnées. Les cahiers de liaison sont utilisés pour les échanges avec les autres professionnels de santé afin d’adapter au mieux l’accompagnement dans sa globalité. Et les astreintes des Responsables de secteur le soir et les week-end permettent d’avoir toujours un contact si besoin. D’ailleurs celles-ci sont pour moi à l’écoute et à la hauteur.

Le secret principal de ma longévité à PYRENE PLUS est que j’aime ce métier. Je suis également patiente et j’ai la fibre humaine. J’aime le contact avec les personnes âgées. Depuis mes débuts, la plupart ont d’ailleurs étaient gentilles. Je me suis adaptée et le respect est un élément important en conservant le « vouvoiement » par exemple, même si nous connaissons la personne depuis un certain temps. Cela permet aussi de garder une distance professionnelle.

Mon vécu et les formations depuis mes débuts sont des éléments importants qui expliquent que je sois là encore. Quand vous arrivez à faire manger quelqu’un qui ne veut pas s’alimenter en trouvant en douceur des tactiques parce que vous la connaissez bien, c’est ça l’expérience et c’est gratifiant parce que c’est ça nos missions. Quand vous accompagnez une personne 25 ans à son domicile, la preuve de l’importance de notre présence est là !

J’aime tellement mon métier que j’envisage après ma retraite, qui est proche, de proposer de revenir pour certaines missions.
Ce qu’il y a à retenir c’est qu’accompagner les personnes à domicile ce n’est pas donné à tout le monde !

MERCI à toutes les deux pour leur parcours professionnel et leurs valeurs humaines qui enrichissent depuis 41 ans notre association d’aide à domicile !

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